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Personnalités

Jacques Alexandre FABRE (1782-1844)

Né le 18 mars 1782, Jacques Alexandre FABRE fut élève au collège de Draguignan avant d’entrer à l’Ecole Polytechnique, fondée en 1794 sous le nom d’école centrale des travaux publics, où il obtint le premier prix avec mention dans la promotion de 1801 et choisit de faire carrière dans le service des ponts et chaussées.

Il participa à l’immense chantier de construction de la voie de liaison de Nice à Gênes, ouvert en 1805, puis fut ensuite commis aux travaux de Génie civil aux abords de la capitale et nommé ingénieur ordinaire dans le département de la Nièvre où le directeur général des travaux lui confia la réalisation des sections souterraines du canal de la 
Colancelle.

En  1807, durant les entrevues du Traité de Tilsit, Napoléon proposa au Tsar Alexandre Ier, préoccupé par l’état déplorable des voies de communication en Russie, de mettre à sa disposition des ingénieurs français.

A l’automne 1809, commença l’extraordinaire aventure russe pour quatre jeunes polytechniciens, ingénieurs des ponts et chaussées, Pierre-Dominique BAZAINE, Jacques Alexandre FABRE, Maurice DESTREM et Charles POTIER que le gouvernement français détachait pour aider le pays allié à développer ses travaux publics.

A l’issu d’une période de vingt années de service, le « général major », FABRE ayant réalisé d’immenses travaux de voirie, de construction d’ouvrages d’art, d’édifices civils et militaires, présenta une demande de mise en congé à l’empereur Nicolas. 

Ce dernier, désireux d’accéder à sa requête, voulait néanmoins retenir à son service un ingénieur précieux. Il consentit finalement à la lui accorder en 1833, avec l’attribution d’une pension de huit mille roubles assortie de la permission de se retirer « provisoirement » en France.

Ayant achevé l’École de la colonie militaire de la région de Saratov, sur la Volga, FABRE en reproduisit les plans dans l’édification de sa demeure, sur la colline du Puy à Tourrettes, son pays natal, où il mourut le 4 août 1844, à l’âge de soixante-deux ans.

Joseph-Marius Alexis AUBIN (1802-1891)

Joseph Marius Alexis AUBIN (1802-1891), partit en 1830 au Mexique pour des recherches physiques et astronomiques, il fût subjugué par la beauté des vestiges laissés par les anciens mexicains. Il les étudia pendant 10 ans, tout en étant professeur de français à Mexico.
A son retour en France en 1840, il fût dès lors, le plus grand collectionneur américaniste en Europe. Comparé par certains à Champolion pour les hiéroglyphes, il écrivit un mémoire sur « La Peinture didactique des anciens mexicains » édité en 1849. 

Vivant reclus, méfiant, ses travaux ne fûrent pas reconnus. C’est grâce à Brasseur de Bourbourg, qui découvrit son travail, et fît connaitre au monde scientifique les travaux d’Aubin.

Sa collection fût achetée par Ernest GOUPIL qui, à sa mort, en fit dont à la Bibliothèque Nationale, collection connu sous le nom GOUPIL-AUBIN.

J-M-A AUBIN est connu dans le monde de l’archéologie, et, longtemps, ses travaux fûrent une référence.
Une plaque le commémorant fût apposée en 1954 sur le mur de l’ancienne Mairie par Mr André DEMICHELIS alors Maire de la commune. 

Des travaux de recherches sont en cours, notament par l’Association Tourrettes Patrimoine.

Denyse de BRAVURA (1918-1993)

Illustratrice et graveuse, Denyse de Bravura connut une certaine notoriété dans les années 1940,50 et 60 et reste appréciée des connaisseurs et bibliophiles. elle côtoya à Paris des personnalités telles que jean Cocteau, Coco Chanel, Colette, Julien Green, etc… Elle fût fiancée à Marcelle Khill (le « Passepartout » du « tour du monde en 80 jours » de Cocteau) tué sur le front d’Alsace en juin 1940. Elle s’installa à Tourrettes vers 1965, quelque peu recluse dans son domaine du Pichot. Proche de la nature qu’elle adorait, elle passa les trente dernières années de sa vie en retraite mais en affichant toujours auprès des habitants un large sourire…

Elle fut surnommée « la Comtesse du Bourricot » par les Tourrettans, beaucoup la croyant de souche noble du fait de sa « particule » et de la présence chez elle d’un âne « de compagnie » qui lui avait été offert par la mécène américaine Florence Gould.